Paul aux lointains - 29 juin d'après la lettre aux Galates

De Paul, en route vers la Grèce. 

Je viens de passer 15 jours à Jérusalem. Je vais te raconter cher Timothé. Cela faisait trois ans que je parcourrai les monts escarpés de l'Est de l'Asie mineure et des premières neiges des sommets d'Anatolie. Mais dans mon cœur je me disais que ce voyage aux extrêmes n'était peut-être pas ajusté pour un néophyte comme moi. Certes, le feu de la conversion m'animait mais je sentais bien qu'en continuant ainsi j'allais m'épuiser tel un guerrier solitaire explorant sans fin les terres inconnues. De plus, les synagogues se faisaient rares et les langues étrangères m'incommodaient de plus en plus. Bref, je devais faire demi-tour car notre foi ne peut se vivre seul sans l'appui d'aînés plus avancé sur le chemin de la grâce. 

Je repassai par Damas pour voir si le Seigneur Jésus se manifesterai comme jadis. Mais il n'y était plus. Notre Dieu est aussi un voyageur, c'est Lui le Chemin. Et il n'est pas toujours bon de revenir au lieu de nos origines. 

Enfin, mes pas s'arrêtent devant les portes de Jérusalem. Qu'il est bon de se souvenir des psaumes de David pour avoir les mots que procurent la joie d'entrer dans la ville Sainte. Alleluia. 

Je te raconterai mon séjour chez Pierre dans ma prochaine lettre, j'ai besoin de plus de papyrus.

sois béni ! 

Une prière pour les journalistes.

 

Seigneur, aujourd’hui c’est la fête de Saint François de Sales.

Je te prie pour les journalistes dont il est le saint patron.

Je te confie tous les journalistes du monde travaillant pour la vérité et la lutte contre la désinformation si fréquente. Envoie ton Esprit de vérité à ceux qui confessent le nom de ton Christ. Que leurs articles disent quelque chose de la lumière de ton Verbe pour notre temps.

Et sur ceux qui ne confessent pas Ton Nom, donne leur part au même Esprit afin de lutter contre les injustices et une médiatisation indigne du respect des humains façonnés à ton image. 

Inspire à tous les phrases, les mots et les idées qui donnent vie et donnent envie de s’engager pour plus de fraternité, d’écoute, de vivre ensemble en société. 

Que là où le mal est détecté avec rigueur et précision, chacun puisse, en conscience opérer des champs d’action pour faire reculer le mal et apporter aux victimes et aux innocents les conditions nécessaires pour vivre dignement dans des institutions justes. C’est pourquoi, nous te prions aussi pour les responsables politiques afin que la liberté de presse soit respectée dans tous les pays et que les journalistes pris en otage soient libérés et puisse exercer leur métier en toute sécurité.

A Toi, qui nous donne cette terre pour que nous soyons unis dans la concorde et la fraternité. 

Amen.

 

Le synode sur la Synodalité

Synodalité : En marche ! 

Nous voici rassemblés à Strasbourg à l'université "publique" au sein de la faculté de théologie catholique. Rien que cette première phrase en dit long sur le caractère original des études de théologies "vécues" en communauté étudiante au cœur de l'Alsace, au cœur de l'Europe. 

Alors que j'étais étudiant en licence, il y a quelques années déjà, j'avais à cœur, dans la dynamique du charisme assomptionniste d'esprit de famille, de donner un un visage communautaire à mes études. Je n'ai jamais vraiment adhérer à l'image d'Epinal (de toute façon ce n'est pas dans la région 😁) de l'étudiant spéculatif solitaire, une sorte de rat de bibliothèque, qui découvre par et pour lui même le savoir, acquis par tant d'autres dans le passé, une sorte de producteur de savoir. Je ne me dédouane pas pour autant de chercher par moi-même, dans un esprit critique les réponses à mes questions, mais sans un professeur, sans un processus de transmission continu nous ne pourrions dire que nous sommes des nains sur des épaules de géants. Notons la présence du pluriel dans cette phrase emprunté du Haut Moyen-Âge... 

Très tôt sur le chemin de vie spirituelle sur lequel j'ai marché avec d'autres, j'ai été marqué par une citation dont j'ai heureusement découvert la source 

"L'Eglise se fait parole ; l'Eglise se fait message ; l'Eglise se fait conversation. " 

qui vient du Pape Paul VI (Ecclesiam Suam au numéro 67) peu de temps après le concile Vatican II, une grande réunion d'évêques ouvert aux membres du Peuple de Dieu qui ont eu le courage d'ouvrir les fenêtres, un peu comme on aère les pièces en ces jours pour éviter de se faire attraper par le virus bien connu.

Ce concile (du latin concilium et du grec sun-hodos) une sorte de révolution des années 60 de l'Eglise Catholique, ouverte aux autres confessions chrétiennes dans une dynamique de communion et de fraternité réelle, est encore loin d'être réceptionnée ! (on peut lire pour s'en convaincre C. Theobald, Le concile Vatican II, quel avenir ?, Cerf, Paris, 2015, les pages 161-180) 

Mais voilà, nous avons un Pape qui a du génie, comme ses prédécesseurs sans qui il n'aurait pas eu cette audace de rouvrir encore les fenêtres encore plus grand pourrait on dire. Cette tendance à la cohérence entre le dire et le faire dans notre petite Eglise se lit de discours, visites, prédication en encycliques depuis La Joie de l'Evangile en 2013 ! 

Un nouveau synode est donc en jeu maintenant dans l'Eglise d'aujourd'hui (ici le document préparatoire en français). Un chemin ensemble si on traduit le grec donné plus haut. Dans ses discours, le Pape François évoque l'enfant Jésus qui circule entre les pèlerins de la caravane de retour à la maison après un long pèlerinage à Jérusalem... 

Pour vous donner une idée des intuitons de ce "concile" du XXIe siècle, voici quelques citations issues des documents préparatoires rassemblés à travers un triptique et trois verbes d'action... 

Les trois verbes :

• Rencontrer : "Dieu n’habite pas les lieux aseptisés, les lieux tranquilles, loin du réel, mais qu’il chemine avec nous et nous rejoint là où nous sommes..." 
• Ecouter : "Il ne s’agit pas d’une enquête; mais il s’agit d’écouter l’Esprit Saint" 
• Discerner : "peut être compris à travers la notion importante de conspiratio Notion que l’on peut traduire selon les mots du théologien Henry Newman comme une "respiration commune des fidèles et des pasteurs"

Ainsi, à l'université, nous commençons avec humilité ce qu'un nombre importants de groupes et de mouvements sont en train de vivre aussi de l'autre côté. Nous avons l'impression d'être en communion d'esprit et de cœur. L'Eglise du Christ (Ecclesiam Suam) nous ouvre la porte pour que nous ouvrions aussi les fenêtres de nos rêves, de nos espérances les plus fermes en terme de solidarité, de fraternité, de lutte contre les injustices et surtout de vérité et d'amour ! Alors, haut les cœur et arrière aux esprits qui ne voient en cette incitative qu'un vain espoir humain de réformer l'Eglise politiquement.

Et je termine avec ce par quoi j'aurai du commencer : La prière. Pour que cette fin d'article soit un début "pour nous" : 

Nous voici devant Toi, Esprit Saint ; en Ton Nom, nous sommes réunis. 

Toi notre seul conseiller, viens à nous, demeure avec nous, daigne habiter nos cœurs. 

Enseigne-nous vers quel but nous orienter ; montre-nous comment nous devons marcher ensemble. 

Nous qui sommes faibles et pécheurs, ne permets pas que nous provoquions le désordre. 

Fais en sorte, que l’ignorance ne nous entraîne pas sur une fausse route, ni que la partialité influence nos actes. 

Que nous trouvions en Toi notre unité, sans nous éloigner du chemin de la vérité et de la justice, en avançant ensemble vers la vie éternelle. 

Nous Te le demandons à Toi, qui agis en tout temps et en tout lieu, dans la communion du Père et du Fils, pour les siècles des siècles, Amen.